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jeudi 4 janvier 2024

Le Symbole des Producteurs Paysans

Le « Symbole des Producteurs Paysans » a été lancé en 2006 par la CLAC (la Coordination Latino-américaine et des Caraïbes des petits producteurs de commerce équitable), réseau membre de Fairtrade International, en réaction à l’ouverture du label Fairtrade aux plantations et pour contribuer au maintien d’une agriculture paysanne.

Le label SPP a une double spécificité : le cahier des charges appartient aux producteurs eux-mêmes, le contrôle étant délégué à des organismes externes, et il ne travaille qu’avec des organisations de petits producteurs. Pour pouvoir être certifiées, les organisations de producteurs doivent compter au moins 85% de paysans ne possédant pas plus de 15 ha, 1 hectare de serre ou au maximum 500 ruches en production.

Si elles exportent, les organisations doivent le faire elles-mêmes directement, pour éviter les situations dans lesquelles des exportateurs détiennent la certification Fairtrade, collectent la production tout en laissant très peu d’autonomie aux organisations paysannes.  

Les standards s’appliquent principalement aux produits agricoles, apicoles et artisanaux d’organisations situées en Amérique latine, en Afrique, en Asie et dans les Caraïbes.

Le label dispose d’une grille complète de critères concernant la production, l’indépendance des organisations, leur gestion, le prix minimum garanti, le respect de l’environnement, les relations entre producteurs et acheteurs…

Le label est aujourd’hui géré par SPP Global, qui confie la sensibilisation des consommateurs, la promotion du commerce équitable auprès des entreprises et du grand public à des associations SPP locales. SPP France a ainsi été créée en 2015 à l’initiative de 6 organisations dont Ethiquable, AVSF et Biocoop. 

Pour en savoir plus : Site Web du SPP.

dimanche 3 décembre 2023

La certification Fair for Life

De nombreux produits du commerce équitable Origine France sont certifiés par Fair for Life. Par exemple, en août 2020, les Vignobles Gabriel & Co sont devenus le premier opérateur viticole français reconnu commerce équitable.

L’objectif consistait à permettre à tous les producteurs et acteurs du commerce équitable – y compris ceux qui ne parviennent pas à entrer dans le système de Fairtrade International - de bénéficier d’une certification indépendante attestant le respect de critères tels qu’une rémunération équitable, le refus du travail forcé et du travail des enfants, la liberté d’association, des conditions de travail sûres et décentes, etc. Fair for Life est un label destiné à tous le produits, à tous les pays et à toutes les chaînes de production.

Le cahier des charges est notamment basé sur les huit conventions fondamentales de l’OIT.

Fair for Life reconnaît d’autres systèmes de certification comme ceux de Fairtrade International, du Symbole Producteurs Paysans, de Fair Trade Certified USA, de Naturland Fair ou encore de FairWild.

La traçabilité doit être physique, sauf si les filières ont besoin d’un certain temps et d’investissements pour pouvoir la mettre en œuvre. Le bilan massique (mass balance en anglais) est alors autorisé.
Une prime de développement correspondant à 5% des achats aux groupement de producteurs (ou 1% si les partenaires le souhaitent) vient s’ajouter à ce prix pour financer des projets collectifs des producteurs.

Depuis 2017, les standards Fair for Life et Ecocert Equitable ont fusionné pour aboutir à la nouvelle certification Fair for Life, gérée par Ecocert SA.

De nombreux produits du commerce équitable Origine France sont certifiés par Fair for Life. Par exemple, en août 2020, les Vignobles Gabriel & Co sont devenus le premier opérateur viticole français reconnu commerce équitable.

Pour en savoir plus : www.fairforlife.net

dimanche 22 janvier 2023

L'état des marchés durables 2022

Publié pour la première fois en 2015, ce rapport sur l’état des marchés durables est désormais mis à jour chaque année. L’International Trade Centre s'est une nouvelle fois associé à l'Institut de recherche en agriculture biologique (Fibl) et à l'Institut international du développement durable (IISD) pour fournir des données sur les 14 principaux standards de durabilité applicables aux bananes, au cacao, au café, au coton, aux produits forestiers, au palmier à huile, au soja, à la canne à sucre et au thé.

Le rapport présente des données commerciales et statistiques sur ces secteurs ainsi que des tableaux d'aperçu sur les produits et les standards suivants : 4C Services (4C), Better Cotton, Bonsucro, Cotton made in Africa (CmiA), Fairtrade International (Fairtrade), Forest Stewardship Council (FSC), GLOBALG.A.P., IFOAM - Organics International (bio), le Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC), la Fondation ProTerra (ProTerra), Rainforest Alliance (Rainforest), la Table ronde sur l'huile de palme durable (RSPO), la Table ronde sur le soja responsable (RTRS) et UTZ.

Les données de la dernière enquête (données 2020) montrent que l’agriculture et la sylviculture certifiées continuent de croître, en phase avec l'expansion de la population mondiale et l’augmentation de la demande de produits durables. La part croissante de la superficie totale et du volume de production couverts par des standards volontaires de durabilité (VSS) suggère qu'il existe un potentiel important de croissance supplémentaire.

Téléchargez le rapport (en anglais)


 




samedi 27 novembre 2021

Le système de garantie de WFTO et le commerce équitable local Nord-Nord

En 2013, l’Organisation mondiale du commerce équitable (WFTO) a lancé un système de garantie du commerce équitable adapté à ses membres. Il compte 5 éléments : une procédure d’admission des membres, une procédure d’auto-évaluation, un audit de surveillance, une évaluation entre pairs et le Fair Trade Accountability Watch (FTAW), un mécanisme de suivi participatif permettant à tout un chacun de dénoncer les non-respects des critères. Les membres qui passent les différentes étapes du système de garantie accèdent au statut d’Organisation certifiée de commerce équitable (Guaranteed Fair Trade Organisation). Ils peuvent dès lors utiliser le label WFTO sur leurs produits, label qui atteste du respect des critères de commerce équitable établis par WFTO. 

Lors de l’assemblée générale de 2017 à Dehli, WFTO a décidé d’ouvrir ses normes aux producteurs du Nord, qui doivent se conformer aux exigences de base de WFTO et aux dix principes du commerce équitable. Par ailleurs, pour devenir membres de WFTO les acteurs du Nord doivent êtres des petits producteurs, artisans ou agriculteurs économiquement marginalisés, ou travailler avec un groupe (c'est-à-dire une association ou une coopérative) de petits producteurs, d'artisans ou d'agriculteurs marginalisés. 

Les petits producteurs (artisans ou agriculteurs) sont définis comme étant des organisations opérant à petite échelle et n'ayant pas les moyens de fournir de gros volumes en tant que producteurs industrialisés. S’il s’agit d’agriculteurs, ces derniers doivent être certifiés bio ou être en conversion ou encore être impliqués dans un système de garantie participative (SGP). 

Extrait de l'étude « Le commerce équitable local belge et européen », Samuel Poos, avec des contributions ponctuelles d’Anthony Planus (présentation de Fairebel), Peter Cristiaensens (présentation du commerce équitable en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Suisse) et Charline Cauchie (présentation de Biogarantie Belgium), Trade for Development Centre d'Enabel, 2020.

 

samedi 12 juin 2021

Commerce équitable local belge et européen : la certification Fairtrade Max Havelaar

Le plus connu des labels de commerce équitable, le label Fairtrade, ne certifie pour l’instant pas de produits équitables « Nord-Nord », sauf en France où Max Havelaar  expérimente depuis le 5 mai 2021 un élargissement de sa mission au commerce équitable de produits locaux en travaillant plus particulièrement sur les filières blé du Gers et lait des Charentes et du Poitou.

Max Havelaar utilise une méthode de fixation du prix garanti en fonction du territoire et d’un objectif chiffré de revenu. « Nous avons utilisé les leçons de nos filières historiques pour créer ce nouveau cahier des charges adapté à la France, en dialoguant avec les producteurs. » affirme Blaise Desbordes, DG de Max Havelaar France.

La traditionnelle prime collective propre au commerce équitable, l’éligibilité automatique en cas de conversion vers le bio et un cahier des charges compatible Haute Valeur Environnementale-HVE, sont des outils d’accompagnement vers une agriculture durable. L’approche territoriale et l’éligibilité des jeunes en installation contribueront au maintien de l’activité agricole dans les territoires en déprise. Le Logo Fairtrade pourra être apposé sur les produits avec une mention distinctive Nord.

D’autres projets pilotes ont vu le jour en Espagne et en Italie sur des filières comme les tomates et les oranges.

Consultez l'étude "Le commerce local belge et européen", Samuel Poos & all, Trade for Development Centre, Enabel.

Les principales garanties du standard Fairtrade/Max Havelaar pour les filières blé et lait en France

Pour les producteurs et productrices

• Un prix minimum payé aux agriculteurs et défini sur la base des prix de revient

• Une prime financée par l’ensemble des maillons en aval de l’organisation de producteurs, gérée collectivement par les producteurs et dédiée aux projets sociaux et à la transition écologique

• Engagement de l’ensemble de la filière sur des contrats pluriannuels

Pour améliorer l’impact de l’engagement des acteurs de la filière équitable

• Certification destinée aux agriculteurs vulnérables des territoires vulnérables

• Certification destinée aux agriculteurs jeunes installés

• Certification conçue pour soutenir la transition écologique

• Certification adressée aux agriculteurs organisés collectivement

Support de l’organisation collective aux producteurs

• Accompagnement pour atteindre les exigences de la certification

• Formation à des pratiques plus durables

Pour l’environnement et la santé humaine

• Contrôle du respect du cadre réglementaire environnemental

• Critères articulés avec la certification Haute Valeur Environnementale – HVE

• Encadrement de l’utilisation des produits phytosanitaires

• Exigence évolutive sur les marqueurs transition écologique (utilisation des produits phytosanitaires, fertilisation, stockage des effluents d’élevage, utilisation de l’eau, couverture des sols, entretien des espaces de biodiversité, alimentation animale, bientraitance animale…). 

mercredi 26 juin 2019

FAIRMINED : un label entièrement dédié à l’or équitable

L'Alliance pour Une mine Responsable (Alliance for Responsible Mining - ARM) est une initiative mondiale née en Colombie en 2004 avec pour objectif de favoriser l’autonomisation des mineurs artisanaux, à petite échelle, et de leur organisation. L'ARM vise également l’adoption de bonnes pratiques, en mettant en place un environnement qui favorise l’intégration dans l’économie formelle. 

Accidents, empoisonnements, exploitation des enfants, contrebande, violences, environnement dégradé… les conditions de travail de ces mineurs sont, en effet, généralement épouvantables et les pratiques commerciales des intermédiaires traditionnels condamnent souvent ces ouvriers et leurs familles à la pauvreté et à la misère.

L'Organisation Internationale du Travail a ainsi indiqué que les risques d'accident étaient six fois plus élevés dans ces mines de petite taille que dans les exploitations industrielles à grande échelle. L'OIT souligne en particulier les menaces que fait peser l'exposition quotidienne aux nombreux produits toxiques utilisés sur ces sites (acide nitrique, mercure et cyanure) sur la santé des mineurs et de leurs familles ainsi que sur l'environnement et les ressources naturelles (eau, récoltes, etc.).

Après avoir développé ensemble un système de certification équitable dédié aux activités d'extraction minière aurifère, en particulier pour les sites d'exploitation artisanaux et de petite taille qui sont les plus exposés, ARM et Fairtrade Internationale décidèrent le 22 avril 2013 de mettre fin à leur partenariat qui a duré 3 ans. Aujourd’hui chacun travaille de son côté pour le développement de son label.


Le standard équitable de ARM, Fairmined, intègre quatre grandes catégories de critères que les organisations minières doivent respecter. Celles-ci portent sur les questions de développement social, de développement économique, de protection de l'environnement et de respect des conditions de travail.
Une première exploitation a été certifiée en 2010 et les premiers bijoux en or équitable ont été commercialisés en 2011. Aujourd'hui, 8 organisations minières sont certifiées Fairmined dans le monde : en Mongolie, au Pérou et en Colombie.

En raison des exigences élevées du standard et des barrières auxquelles font face les mineurs pour se régulariser et se formaliser, ARM a pris conscience que la majorité des mineurs artisanaux à petite échelle des pays du sud n’étaient pas suffisamment avancés pour prétendre au standard Faimined. Il a donc été décidé de répondre à cette problématique en mettant en place le code CRAFT qui met l'accent sur le développement et l'amélioration continue, en conformité avec le guide de vigilance raisonnable de l'OCDE, et qui permet aux organisations minières et aux coopératives de se conformer aux exigences de base de l’industrie mondiale. 
Le développement de ce standard d’entrée permet à l'ARM de travailler avec des chaines d’approvisionnement légale à un stade plus précoce de leur développement et de servir aussi d'instrument pour travailler dans des zones de conflit et à haut risque.

Sur quoi porte le label Fairmined ?
© Fairmined
Le label Fairmined contribue très concrètement à l’amélioration des  conditions de vie et de travail des mineurs des exploitations artisanales et / ou de petites tailles, en s’assurant du respect des principes suivants : 
  • Renforcement des organisations de mineurs : une structure de gestion démocratiques et un meilleur pouvoir de négociation avec les acheteurs.
  • Elimination du travail des enfants : les enfants de moins de 15 ans ne peuvent pas travailler dans les exploitations et ceux de moins de 18 ans ne peuvent être affectés à des tâches à risques.
  • Respect des droits des femmes
  • Amélioration des conditions de travail : port obligatoire d'équipements de sécurité, adoption de procédures et formation des mineurs en santé et sécurité.
  • Respect des libertés d'association et de négociation collective (y compris le droit à la création de syndicats).
  • Utilisation responsable des produits chimiques : le recours aux produits chimiques tels que le mercure ou le cyanure pour la récupération de l’or doit être réduit au minimum et ceux-ci doivent, si possible, être traités et éliminés sur une période de temps convenue.
  • Relations commerciales durables et responsables (négociations d'accords sur la durée, préfinancement de la production, etc.)
  • Prix minimum garanti : fixé à 95% du prix du marché (référence : London Bullion Market Association - LBMA), alors qu'il oscille traditionnellement entre 30 et 85%.
  • Prime de développement : en plus de ce prix d'achat avantageux, les communautés minières certifiées reçoivent  une prime équivalent à 10% du prix fixé par la LBMA, ainsi qu’une prime supplémentaire de 5% si l'or vendu respecte des critères écologiques stricts (sans traitement chimique).
  • Pas de contribution aux conflits armés : Le label ne soutient en aucun cas les organisations impliquées d’une manière ou d’une autre dans un conflit armé ou qui utilisent les revenus de leurs activités pour faciliter l’achat d’armes. C’est une façon de lutter contre l’emploi de mineurs artisanaux dans des zones de conflits armées aux conditions dangereuses et à haut risques.


Le saviez-vous ?
Le Trade for Development Centre d’Enabel, l'Agence belge de développement, a apporté son soutien financier au développement de ce nouveau système et à la labellisation du premier site minier certifié : la coopérative minière de Cotapata, dans la province de La Paz en Bolivie. C'est là qu'a été produit en janvier 2011 le premier lingot d'or labellisé équitable au monde.

jeudi 20 juin 2019

NaTrue : la certification des cosmétiques naturels

Le système de certification NaTrue a été créé en 2007 par des fabricants de cosmétiques naturels européens désireux de proposer aux consommateurs une alternative fiable à la multitude de labels qui se prétendaient naturels sans offrir de garanties scientifiques sérieuses.

Convaincus de la nécessité de développer un référentiel crédible pour promouvoir les cosmétiques naturels et répondre ainsi aux demandes en forte croissance des consommateurs, ces marques (allemandes et suisses pour les pionnières) se sont associées avec un objectif commun : "sauvegarder et promouvoir des produits de soin et de beauté naturels purs et authentiques".
Ainsi est née l'organisation NaTrue qui promeut le label du même nom.

Concrètement, celui-ci garantit aux consommateurs que le produit cosmétique qu'il achète est composé pour l'essentiel d'ingrédients naturels et biologiques et qu'il a été élaboré dans le cadre de procédés respectueux de l'environnement. Qui plus est, le produit labellisé ne doit comporter aucun des composants suivants :  parfums ou colorants synthétiques, produits pétrochimiques, huiles de silicone ou dérivés siliconés, ingrédients issus de plantes ou organismes génétiquement modifiés (conformément à la norme européenne sur la production biologique), ingrédients irradiés.
Enfin, le produit fini ne devra faire l'objet d'aucun test sur des animaux.

La notion de cosmétique naturelle ou biologique exige une approche véritablement scientifique pour être crédible. Sur ce point, la démarche retenue par les promoteurs du label paraît tout à fait rigoureuse, en intégrant des logiques de seuils très précis pour la composition de produits. 

Le label NaTrue propose 3 niveaux de certification : les cométiques naturels, les cosmétiques naturels intégrant une partie biologique et les cosmétiques biologiques. Les produits sont définis en fonction de 13 catégories garantissant le plus haut niveau de naturalité (et la partie biologique) selon la fonction du produit. Le label NaTrue certifie également les matières premières des  cosmétiques en les classant comme naturels ou dérivés d'ingrédients naturels.

www.natrue.org

dimanche 24 mars 2019

Le label de commerce équitable Fair for Life certifie plus de 143 000 producteurs et ouvriers

Le label de commerce équitable Fair for Life certifie plus de 143 000 producteurs et ouvriers. 36% du fond de développement sont dédiés aux projets d’éducation et de santé.


Plus d'info sur Fair for Life

samedi 8 décembre 2018

Fairtrade relève de 20% son prix minimum au cacaoculteur

Fairtrade International vient d'annoncer le relèvement de son prix minimum garanti pour les producteurs de cacao. Il passe de 2000 dollars la tonne à 2400 dollars. La prime de développement est également rehaussée de 20%. Elle sera de 240 dollars la tonne au lieu de 200. Quant au cacao bio Fairtrade, son prix sera supérieur de 300 dollars au prix du marché ou au prix minimum du commerce équitable.

Le nouveau prix minimum Fairtrade (un prix FOB) équivaudrait à un prix bord-champ d'environ 1 600 USD en Côte d'Ivoire et reste inférieur aux Prix de Référence pour un Revenu Vital (Fairtrade Living Income Reference Prices - LIRF) fixés par Fairtrade à 2 668 dollars la tonne de cacao en Côte d'Ivoire ou à 2 300 dollars au Ghana. Ces LIRF sont basés sur ce que la "Living Income Community of Practice" d'ISEAL Alliance a estimé nécessaire pour couvrir les frais de base d'un ménage moyen de cacaoculteur en nourriture, pour le logement, les vêtements, les soins de santé, l’éducation et une petite provision pour les urgences.

vendredi 9 novembre 2018

Les marchés de produits durables en 2018 : Statistiques et tendances

Selon le rapport «L’état des marchés durables 2018: statistiques et tendances émergentes», les normes volontaires de durabilité connaissent une croissance importante dans le monde entier, en réponse aux demandes des consommateurs, des acheteurs et des producteurs.

Le rapport présente les données sur les volumes mondiaux et les zones de production, mais aussi sur les producteurs certifiés pour quatorze normes volontaires importantes.

Il s’agit du troisième rapport conjoint de l'Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL), de l'Institut international du développement durable (IIDD) et du Centre du commerce international (ITC). Le rapport constitue la source de données mondiale la plus complète disponible pour les marchés de produits de base agricoles certifiés.

Le rapport montre que les terres agricoles sur lesquelles des produits certifiés sont cultivés continuent d’augmenter. Pour certains produits, tels que le café et le cacao, plus de 20% des cultures mondiales sont certifiées durables. Le coton certifié connaît le taux de croissance le plus élevé, la superficie cultivée a triplé entre 2011 et 2016. Le cacao certifié a également presque triplé sa superficie, tandis celles de l’huile de palme et du thé ont plus que doublé au cours de la même période.

En 2016, plus de 57.8 millions d’hectares de terres agricoles dans le monde étaient certifiés biologiques ou sur le point de l’être, ce qui représente 1.2% de toute la superficie des terres agricoles du monde.


En termes de standards plutôt que de cultures, l'état des marchés durables constate que la Table ronde sur le soja responsable (RTRS) a connu la plus forte progression, la superficie certifiée couverte étant plus de sept fois supérieure. La superficie de la Better Cotton Initiative (BCI) a été multipliée par cinq, tandis que celle de Cotton made in Africa (CmiA) a presque quadruplé.

mercredi 7 novembre 2018

Mars investira 1 milliard de dollars dans une chaîne durable d'approvisionnement de cacao et veut aller au-delà des certifications

Mars investira 1 milliard de dollars dans une chaîne durable d'approvisionnement de cacao et veut aller au-delà des certifications.

« Cocoa for Generation », le nouveau plan lancé en septembre 2018 par Mars Wrigley Confectionery pour améliorer la durabilité de sa filière cacao, se verra doté d’un milliard de dollars sur 10 ans.
Mars veut que 100% de son cacao soit entièrement traçable et acheté de manière responsable d'ici 2025. Cela peut sembler un recul car la société avait déjà auparavant annoncé vouloir acheter du cacao 100% certifié d’ici 2020. "Un cacao responsable signifie disposer de systèmes en place pour lutter contre la déforestation, le travail des enfants et pour augmenter les revenus des agriculteurs."

Mars s’engage à collaborer avec Fairtrade et Rainforest Alliance afin d’améliorer  les audits,  les contrôles en matière de travail d’enfants, la traçabilité ainsi que les primes versées aux agriculteurs. La société utilisera également la technologie GPS pour freiner la déforestation. Michael Gidney, CEO de la Fairtrade Foundation au Royaume-Uni confirme que : "La certification Fairtrade continue à faire partie du programme et nous travaillerons avec Mars pour un futur meilleur, plus durable pour les fermiers."

Mais John Ament, vice-président mondial pour le cacao a déclaré à Reuters que Mars voulait désormais aller  « au-delà des certifications », qui n’ont pas l’impact espéré.  « La certification ne suffit pas. Nous pensons que nous devons établir des normes plus exigeantes que les standards de certification actuels. »  « Aujourd’hui, 50% du cacao est certifié par des organismes comme Rainforest Alliance et Fairtrade. Mars a déclaré  qu’il maintiendrait ces volumes et les augmenterait éventuellement si des améliorations étaient constatées dans les standards de ces organismes. La certification - conçue pour garantir des pratiques plus éthiques et de meilleurs revenus – est également largement critiquée pour son manque d'amélioration des conditions de vie des agriculteurs, car les primes que ces derniers perçoivent dans le cadre des systèmes les plus importants sont en baisse. »*

* Ana Ionova, Mars aims to tackle "broken" cocoa model with new sustainability scheme, Reuters, September 19, 2018