dimanche 12 mars 2023

La Brasserie de la Lesse

Située au coeur du village d’Éprave, dans la commune de Rochefort, la Brasserie de la Lesse a été lancée en 2011 sous forme de coopérative à finalité sociale. Elle compte 450 coopérateurs pour un capital de 300.000 euros.

© Julien Collard, directeur de la propagande de la
Brasserie de la Lesse

Elle produit La Marie Blanche (bière blanche), la Chinette (bière blonde dorée), la Cambrée (bière ambrée), la Rouge Croix (bière brune moelleuse), l'Hiveresse (bière d'hiver), l'Esprit Triple's (triple blonde) et la Top Lesse (Pils). Toutes sont certifiées bio et produites avec de l'orge et du houblon local. La coopérative a produit 2.000 hectolitres de bière en 2021 et sa production croît en moyenne de 10% par an depuis le début de sa création. L’équipe compte 6 personnes : 4 associés et 2 salariés.

Julien Collard est directeur de la ‘propagande’ de la Brasserie : « Outre la fabrication de la bière, notre objectif est de démontrer que l’on peut créer une entreprise moderne, ancrée dans le XXIe siècle, qui prend tous les enjeux environnementaux, sociétaux, sociaux et économiques en compte. Nous sommes une entreprise équitable, durable dont le but n’est pas de capitaliser, d’enrichir des actionnaires. L’aspect écologique est important pour nous. Depuis le début, on travaille en 100% bio, en ne demandant pas de dérogation (une bière bio peut intégrer jusqu’à 5% de la masse en conventionnel). Nous sommes également attentifs à la relocalisation de l’économie. Il y a parfois peu d’ingrédients belges dans les bières belges. 95 et 97% de nos matières premières sont locales.  Notre houblon vient de Poperinge et le malt de Hannut, d’un agriculteur qui cultive 10 ha d’orge brassicole que l’on fait malter à façon. On travaille également en local au sortir de la brasserie. Nous n’exportons pas, ne travaillons avec aucune centrale d’achat de la grande distribution. On peut retrouver nos bières en grandes surfaces, mais on ne travaille alors qu’avec des indépendants locaux, des franchisés. 60% de notre énergie provient de bois buche et 40% de gaz. On se rend compte que les choix qui ont été faits il y a 5 ans, quand nous avons déménagé pour des raisons écologiques, sont payants maintenant économiquement et ont du sens dans les crises que nous traversons et que nous allons continuer à traverser. »[i]



[i] Interview réalisée le 7 octobre 2022 lors du « marché festif autour du commerce équitable » organisé à la Halle de Han.

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