Le Fair Trade Advocacy Office, basé à Bruxelles, et la Conférence des
Nations Unis sur le Commerce et le Développement (CNUCED) unissent leurs
efforts pour améliorer les conditions de vie et de travail des artisans, des
travailleurs, des petits exploitants et producteurs en Afrique, en Asie et en
Amérique latine.
Les deux organisations, qui réclament depuis des décennies un système
commercial plus équitable, ont signé un protocole d'accord le 19 octobre à
Madrid. Isabelle Durant, secrétaire générale adjointe de la CNUCED et le
directeur de la Fair Trade Advocacy Office, Sergi Corbalan, se sont rendu dans
la capitale espagnole pour assister à la conférence annuelle des Communes du
commerce équitable.
Il existe aujourd'hui plus de 2 000 Communes du commerce équitable, un
phénomène qui souligne la préoccupation croissante des citoyens et des
gouvernements concernant les pratiques commerciales actuelles. Selon le rapport
annuel de Fairtrade International, les ventes mondiales de produits certifiés
équitables - tels que le café, le cacao et les bananes - ont augmenté de 8% en
2017 pour atteindre 8,5 milliards d'euros (9,74 milliards de dollars). Ce qui a
permis de rapporter 178 millions d’euros supplémentaires (204 millions de
dollars) à 1,6 million d’agriculteurs et
de travailleurs.
Se débarrasser des labels
Qu’en est-il des milliards de produits qui n’ont pas de
certification ? Pour Sergi Corbalan, la solution à long terme n’est
pas d’augmenter les certifications, mais de changer le système pour que tous
les échanges commerciaux soient équitables. « Notre but ultime est de se passer des
labels de commerce équitable » a-t-il-déclaré.
«Nous voulons que tous les agriculteurs reçoivent un prix décent. Nous voulons que toutes les coopératives soient fortes et capables de négocier les termes de l'échange. Si les labels de commerce équitable ne sont finalement plus nécessaires, c’est une très bonne nouvelle », at-il ajouté.
Selon le protocole d'accord, le partenariat sera axé sur «la promotion
d'une répartition juste et équitable des bénéfices entre les acteurs de la
chaîne de valeur, notamment les travailleurs, les artisans, les petits
producteurs et les micro, moyennes et petites entreprises».
« Nous sommes convaincus que la coopération des réseaux de commerce équitable avec la CNUCED contribuera à rendre plus équitables les chaînes d’approvisionnement mondiales et à multiplier les entreprises du commerce équitable » a déclaré Sergi Corbalan, ajoutant que les secteurs prioritaires seraient l’agriculture, le linge de maison, la bijouterie, les accessoires vestimentaires, le cuir, les cosmétiques et les textiles.
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