En 1998, les missionnaires se retirent
et confient leurs installations aux travailleurs locaux qui s'organisent en
coopérative pour produire et vendre le rooibos, cette plante étonnante qui ne
pousse que dans cette partie du monde.
Rapidement, les paysans qui exploitent
ces terres s'engagent dans une démarche de certification équitable en adoptant
des règles de fonctionnement démocratique et de répartition égalitaire des
ressources et des revenus. En 2005, l'organisation paysanne de Wupperthal, qui
a pour nom officiel "Wupperthal Organic Farmers association" (WOFA),
obtient la reconnaissance officielle des autorités publiques en même temps que
sa certification équitable (Fairtrade).
Parallèlement, les responsables de
l'organisation, conscients de la distance qui les sépare des agences
européennes de labellisation Fairtrade, participent à la création de
l'Association pour l'Equité dans le Commerce (Association for Fairness in Trade
- AFIT) qui a pour objectif de mieux représenter les petits agriculteurs
certifiés auprès des instances nationales, régionales et internationales de
l'institution Fairtrade.
En 2010, plus de 150 familles vivent de la production et du commerce du rooibos dans la région de Wupperthal. Les certifications équitable et biologique obtenues par la coopérative ont permis aux fermiers noirs et métis membres de l'organisation d'accroître très sensiblement leurs revenus et de commencer à racheter les terres de l'ancienne mission à l'Eglise morave. Des investissements productifs ont été réalisés par ailleurs pour acquérir les équipements techniques nécessaires à la transformation et à l'ensachage des feuilles de rooibos.
Comme dans tout projet de développement
fondé sur la certification équitable d'une filière locale, la communauté de
Wupperthal a réinvesti une part importante de ses revenus dans la réalisation
de projets sociaux avec pour finalité le bien-être des populations de la
région. Ainsi, les ressources générées (qui ne sont, in fine, que la juste
rétribution d'un travail difficile) ont non seulement permis aux familles
d'acquérir les terres qu'elles travaillent mais aussi d'équiper les écoles de
la région et d'augmenter le nombre d'enfants scolarisés.
Texte
: Dan Azria; Extrait de la brochure du Trade for
Development Centre : "Le commerce équitable en Afrique du
Sud", téléchargeable
gratuitement ou consultable en
ligne.
www.ethiquable.coop
www.claro.ch
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