Les Belges sont surtout préoccupés par la baisse du pouvoir d’achat et le coût de la vie. En 2020, cette préoccupation n’occupait que la 4e place après la crise sanitaire, le bien-être personnel et la pollution.
Le prix des produits équitables est à la fois le principal obstacle et un levier important pour augmenter la fréquence d’achat : 4 répondants sur 10 pensent que ces produits sont beaucoup plus chers et autant disent qu’ils en achèteraient davantage s’ils l’étaient moins.
Pourtant, les Belges n’ont jamais autant dépensé pour le commerce équitable qu’en 2021 : une moyenne de 29,28 euros par personne. Cela représente une augmentation de près de 20 % par rapport à l’année précédente. Sur ce montant, 23,55 euros sont allés aux produits du commerce équitable Sud-Nord (café, cacao, bananes, fleurs…) et 5,72 euros aux produits du commerce équitable local belge.
L’augmentation des ventes de produits équitables Sud-Nord est en partie liée à la volonté d’entreprises de proposer une plus grande offre aux consommateurs, sans toujours leur laisser le choix. Le cacao de l’ensemble de l’assortiment de la chocolaterie Galler est par exemple certifié Fairtrade.
Cette bonne santé du commerce équitable est un signe très positif dans un contexte ou des crises successives, comme celle du Covid ou encore la guerre en Ukraine, mettent en lumière notre interdépendance, notre interconnexion avec les personnes qui produisent nos aliments et autres biens de première nécessité. Notre consommation doit être repensée, fondée sur un plus grand respect des producteurs et de l’environnement .
Contrastant avec une consommation en forte hausse, la notoriété du commerce équitable est, elle, en baisse. 71% des Belges disent avoir déjà entendu parler du commerce équitable, contre 86% en 2020. Cette baisse est plus prononcée chez les jeunes. Parmi les 16 – 35 ans, seuls 58 % ont déjà entendu parler du commerce équitable.
Pour les Belges qui en ont entendu parler, le commerce équitable a une image positive : 6 sur 10 restent convaincus que ce type de commerce est important pour les producteurs du Sud. En revanche, ils ne sont pas convaincus de contribuer personnellement beaucoup au respect des droits des producteurs et des travailleurs en achetant des produits équitables.
Un facteur joue peut-être un rôle dans la perte de notoriété du commerce équitable, même s’il n’explique pas à lui seul la forte baisse : l’association de la consommation responsable au commerce équitable n’est toujours pas évidente (13% des Belges en 2022 et 16% des Belges en 2020). Pour les Belges, la consommation responsable est plutôt liée à des notions d’écologie (gestion des déchets, upcycling, respect des saisons) et à une consommation locale, privilégiant les circuits courts.
Les Belges accordent en effet une importance significativement plus élevée aux produits locaux. Or, les produits identifiés comme équitables achetés par les Belges sont essentiellement des produits en provenance de pays du Sud (café, chocolat & banane).
Les produits locaux équitables peuvent donc être un point d’entrée vers le commerce équitable en montrant la complémentarité des gammes de produits, qu’elles viennent du Sud (le café, les bananes et le cacao viendront toujours de pays tropicaux) ou de Belgique.
Cette évolution est assurément soutenue par les Belges : 68% d’entre eux sont d’accord pour dire que les produits équitables ne doivent pas se limiter aux produits en provenance de pays du sud.
Consultez le résumé ou le rapport complet du baromètre 2022 du commerce équitable : https://www.tdc-enabel.be/fr/2022/10/04/barometre/
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