2018 a été une nouvelle année record pour l’agriculture
biologique mondiale. Selon la dernière enquête du FiBL
sur l’agriculture bio à travers le monde, la surface agricole biologique a
augmenté de 2 millions d’hectares; les ventes du commerce de détail de produits
bio ont, elles aussi, continué leur croissance, pour atteindre un nouveau
record, comme le montrent les données provenant de 186 pays (données datant de
fin 2018). La 21e édition de l’étude "The World of Organic
Agriculture", publiée par le FiBL et l’IFOAM – Organics International,
montre que la tendance positive de ces dernières années se poursuit. Cette
enquête annuelle sur l’agriculture biologique dans le monde est réalisée avec
le soutien du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), du Centre du Commerce
International (ITC), du Fonds Coop pour le développement durable et de
NürnbergMesse, l’organisateur du salon BIOFACH.
Le marché bio mondial
continue de croître et a dépassé la barre des 100 milliards de dollars
américains
Selon la société d’études de marché Ecovia Intelligence, le
marché mondial des aliments biologiques a, pour la première fois, dépassé la
barre des 100 milliards de dollars américains en 2018 (environ 97 milliards
d’euros). Le premier marché est celui des États-Unis, avec 40,6 milliards
d’euros, suivi par l’Allemagne (10,9 milliards d’euros) et la France (9,1
milliards d’euros). En 2018, de nombreux marchés importants ont continué à
enregistrer des taux de croissance à deux chiffres et le marché bio français a
notamment connu une croissance de plus de 15 %. Ce sont les consommateurs
danois et suisses qui ont dépensé le plus pour les aliments bio en 2018 (312
euros par habitant). Le Danemark détenait en outre la part de marché bio la
plus élevée (11,5 % de son marché alimentaire total).
2,8 millions de producteurs
bio à travers le monde
En 2018, on a recensé 2,8 millions de producteurs bio.
L’Inde reste le pays ayant le nombre de producteurs le plus élevé (1'149'000),
suivie par l’Ouganda (210'000) et l’Éthiopie (204'000).
Hausse constante de
la surface agricole biologique
Au total, 71,5 millions d’hectares étaient cultivés en bio
fin 2018, soit une hausse de 2,9 % ou de 2 millions d’hectares par rapport à
2017. L’Australie est le pays ayant la plus grande surface agricole biologique
(35,7 millions d’hectares), suivie par l’Argentine (3,6 millions d’hectares) et
la Chine (3,1 millions d’hectares). En raison de la grande surface bio en
Australie, la moitié de la surface agricole biologique mondiale se trouve en
Océanie (36,0 millions d’hectares). L’Europe compte la deuxième plus grande
surface (15,6 millions d’hectares), suivie par l’Amérique latine (8 millions
d’hectares). La surface consacrée à l’agriculture biologique a augmenté sur
tous les continents par rapport à 2017.
Dans 16 pays, 10 % ou
plus de la surface agricole est cultivée en bio
À l’échelle mondiale, 1,5 % de la surface agricole est
cultivée en bio. Cependant, de nombreux pays ont des parts beaucoup plus
élevées. Les pays avec la part bio la plus élevée par rapport à la surface
agricole totale sont le Liechtenstein (38,5 %), les îles Samoa (34,5 %) et
l’Autriche (24,7 %). Dans 16 pays, 10 % ou plus de la surface agricole est
cultivée en bio.
Les statistiques mondiales montrent que l’agriculture
biologique contribue à atteindre les objectifs de développement durable
D’après le Dr Monica Rubiolo du SECO, "l’accès à des
données fiables sur l’agriculture biologique n’aide pas seulement à mesurer le
succès quant à l’atteinte des objectifs de développement durable, il oriente
aussi les décideurs et les autres parties prenantes tout au long de la chaîne
de valeur". Joseph Wozniak de l’ITC estime que "cette publication
livre des informations essentielles aux personnes qui ont à cœur de savoir dans
quelles conditions environnementales les denrées sont produites, qu’elles
proviennent de leur pays ou qu’elles y soient vendues".
"Les statistiques mondiales sur l’agriculture
biologique se sont révélées utiles pour les programmes de développement et les
stratégies d’appui à l’agriculture et aux marchés biologiques, et elles sont
cruciales pour suivre l’impact de ces activités. Cette publication témoigne de
notre engagement continu pour la transparence dans le secteur du bio",
affirment Louise Luttikholt, directrice exécutive de l’IFOAM – Organics
International, et le Prof. Urs Niggli, directeur du FiBL
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