La chocolaterie
Belvas, reconnue pour
ses chocolats Bio et Fairtrade, a lancé une
nouvelle gamme ce 3 octobre, dans le cadre de la Semaine du commerce
équitable, afin de s’attaquer de manière frontale au problème du travail des
enfants dans les plantations de Cacao en Côte d’Ivoire.
Thierry Noesen, fondateur de la chocolaterie basée à Ghislenghien, nous partage la genèse du projet « Le chocolat belge, produit magnifique et emblématique de notre plat pays, fait face à un vrai problème dans sa chaine de valeurs. D’un côté, les ventes se portent très bien, surtout à l’exportation, d’un autre, une majorité des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire vit dans une situation d’extrême pauvreté, ce qui les conduit à mettre des enfants au travail. Sur ce point, les dernières estimations de l’université de Tulane font état de 2,2 millions d’enfants dans les plantations de Cacao en Côte d’Ivoire dont 250.000 en esclavage*. »
Thierry Noesen détaille : « Aujourd’hui le prix donné aux planteurs en Côte d’Ivoire pour leur cacao est de 1200 dollars. La prime fairtrade Max Havelaar peut rajouter 200 dollars à ce montant mais c’est encore loin d’être suffisant quand on sait que le revenu minimum vital est de 2400 dollars la tonne. La prime directe que nous versons complète quant à elle la différence de 1200 dollars par tonne afin d’atteindre le revenu minimum vital. Celle-ci est versée en échange d’un programme très détaillé qui a été étudié depuis deux ans en collaboration avec des experts, la coopérative ECSP Saint Paul, les planteurs eux-mêmes et l’équipe Belvas ».
Le programme DIRECT couvre 4 objectifs : 1. Stop au travail des enfants, 2. diversification des plantations (car les planteurs de cacao sont trop dépendants du cacao), 3. émancipation des femmes, et 4. restauration de la biodiversité par un reboisement et par le développement de compost naturel.
Thierry Noesen : « Nous
nous sentons responsables de prendre une initiative concrète par rapport à la
grande injustice de distribution des revenus dans notre industrie. C’est pour
nous une première en « non bio », mais nous restons cohérents par
rapport à notre mission depuis 15 ans de travailler en contact direct avec les
planteurs et de développer avec eux des programmes qui améliorent leur qualité
de vie. Le tout depuis toujours sous label Fairtrade. Ici, nous nous sommes
engagés envers ECSP Saint Paul à leur commander un volume de 50 tonnes de
cacao, sans savoir si ce projet va réussir. Cela représente, en termes financiers, un
risque sur la moitié du bénéfice de la société. Bien
sûr, malgré cet engagement important, notre force de frappe en volume n’est
certainement pas aussi grande que les grands acteurs du marché. Mais notre
démarche est inspirée de la légende brésilienne du colibri qui contribue à
éteindre l’incendie en ‘faisant sa part’. Nous espérons que les consommateurs
seront sensibles de la même manière à ce problème et nous aideront à faire
évoluer les choses».
Les tablettes
Côte d’Ivoire de Belvas se trouvent dans les supermarchés Carrefour et Mestdagh.
Thierry Noesen, fondateur de la chocolaterie basée à Ghislenghien, nous partage la genèse du projet « Le chocolat belge, produit magnifique et emblématique de notre plat pays, fait face à un vrai problème dans sa chaine de valeurs. D’un côté, les ventes se portent très bien, surtout à l’exportation, d’un autre, une majorité des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire vit dans une situation d’extrême pauvreté, ce qui les conduit à mettre des enfants au travail. Sur ce point, les dernières estimations de l’université de Tulane font état de 2,2 millions d’enfants dans les plantations de Cacao en Côte d’Ivoire dont 250.000 en esclavage*. »
Copyright : Belvas |
Thierry Noesen détaille : « Aujourd’hui le prix donné aux planteurs en Côte d’Ivoire pour leur cacao est de 1200 dollars. La prime fairtrade Max Havelaar peut rajouter 200 dollars à ce montant mais c’est encore loin d’être suffisant quand on sait que le revenu minimum vital est de 2400 dollars la tonne. La prime directe que nous versons complète quant à elle la différence de 1200 dollars par tonne afin d’atteindre le revenu minimum vital. Celle-ci est versée en échange d’un programme très détaillé qui a été étudié depuis deux ans en collaboration avec des experts, la coopérative ECSP Saint Paul, les planteurs eux-mêmes et l’équipe Belvas ».
Le programme DIRECT couvre 4 objectifs : 1. Stop au travail des enfants, 2. diversification des plantations (car les planteurs de cacao sont trop dépendants du cacao), 3. émancipation des femmes, et 4. restauration de la biodiversité par un reboisement et par le développement de compost naturel.
Il semble qu’aucun
autre programme dans le marché du chocolat n’est allé aussi loin, et pourtant
la prime ne représente pour le consommateur que 10 centimes par tablette de
180g.
Le nom DIRECT du programme se réfère aussi à la relation « directe » avec la coopérative qui permet de recevoir les fèves de la meilleure qualité, fermentées sur place de manière très contrôlée, et acheminées en Belgique par une filière traçable garantie à 100%.
Le nom DIRECT du programme se réfère aussi à la relation « directe » avec la coopérative qui permet de recevoir les fèves de la meilleure qualité, fermentées sur place de manière très contrôlée, et acheminées en Belgique par une filière traçable garantie à 100%.
Belvas versera la prime DIRECT
de 1200 dollars par tonne par le biais du « Fonds Belvas » instauré pour ceci à
la Fondation des Générations Futures ».
L’approvisionnement et la traçabilité du cacao en filière directe depuis la coopérative jusqu’à Belvas seront quant à eux assurés par l’entreprise Belcolade et son programme Trace. (http://cacaotrace.com/together-for-a-better-future-for-cocoa).
L’approvisionnement et la traçabilité du cacao en filière directe depuis la coopérative jusqu’à Belvas seront quant à eux assurés par l’entreprise Belcolade et son programme Trace. (http://cacaotrace.com/together-for-a-better-future-for-cocoa).
Dans le
cadre du programme DIRECT, cette prime sera appelée à bouger avec le
temps ; si le marché du cacao devait grimper, le « gap »
diminuera, et la prime nécessaire aussi. (Le revenu du planteur restera stable
à 2400 dollars par tonne (ou plus dans le temps si inflation)).
Copyright : Belvas |
Plus en
détails, le planteur recevra trois différentes primes dans le cadre du
programme DIRECT de Belvas : la prime Fairtrade, la prime liée au
programme Trace et la prime du programme DIRECT.
- La certification Fairtrade permet au planteur de bénéficier d’une prime de 200 dollars par tonne.
- La prime liée au programme Trace de Belcolade permettant une traçabilité parfaite et des fèves d’une qualité optimale fournit une prime « bord champ » de +/- 150 dollars (100.000 FCFA) sur le prix officiel en échange d’une qualité optimale des fèves. Cette qualité permet aussi un processus de fermentation des fèves mis en œuvre et contrôlé par Belcolade.
- La Prime DIRECT fournit la différence entre le revenu reçu par le planteur, la prime Fairtrade et la prime Trace et le revenu nécessaire pour vivre dignement. Plus concrètement, la prime se calcule comme suit dans le cadre d’un écart à financer de 1200 dollars par tonne :
- La certification Fairtrade permet au planteur de bénéficier d’une prime de 200 dollars par tonne.
- La prime liée au programme Trace de Belcolade permettant une traçabilité parfaite et des fèves d’une qualité optimale fournit une prime « bord champ » de +/- 150 dollars (100.000 FCFA) sur le prix officiel en échange d’une qualité optimale des fèves. Cette qualité permet aussi un processus de fermentation des fèves mis en œuvre et contrôlé par Belcolade.
- La Prime DIRECT fournit la différence entre le revenu reçu par le planteur, la prime Fairtrade et la prime Trace et le revenu nécessaire pour vivre dignement. Plus concrètement, la prime se calcule comme suit dans le cadre d’un écart à financer de 1200 dollars par tonne :
o
Prime Fairtrade : 200 dollars par tonne
o Prime Trace : 150 dollars par tonne (au
cours actuel 177 dollars)
o
Prime DIRECT : 850 dollars par tonne
La prime DIRECT est payée à la coopérative à la fin du mois
d’août de chaque année. Cette date a été choisie de commun accord avec la
coopérative car elle correspond au moment où les planteurs ont le plus besoin
de liquidités. Ils sont en effet souvent incapables de payer les quelques euros
d’inscription à l’école (voir infra) par manque de moyens à ce moment-là. Une
fois le paiement reçu, la coopérative transmettra le montant intégral
directement aux planteurs partenaires dans un délai d’une semaine.
Copyright : Belvas |
Toute
l’information sur ce programme d’action DIRECT est décrite sur www.belvas.be ainsi que sur www.directcocoa.org.
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