vendredi 11 mars 2016

Comment faire plaisir à plusieurs femmes à la fois ? La vérité sans fard sur les roses importées

Communiqué de presse de Fairtrade Belgium

Bruxelles, 8 mars 2016 - La majorité des roses vendues en Belgique proviennent de plantations africaines, où des femmes vivent et travaillent dans des conditions déplorables. Il est pourtant possible d'agir autrement : le label Fairtrade présent sur certaines roses atteste qu'elles ont été cultivées dans des conditions sûres, écologiques et respectueuses de la condition humaine, et que des salaires corrects ont été versés au personnel. À l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, Pieter Embrechts, acteur belge et ambassadeur de Fairtrade Belgium, incite les consommateurs à faire plaisir à plusieurs femmes à la fois. Il rappelle aux consommateurs, aux supermarchés et aux fleuristes l'importance et l'impact du label Fairtrade sur les roses.


La Journée Internationale de la Femme est un concept qui a pris forme au XXe siècle suite aux actions de femmes réclamant plus de droits. Le succès de cette journée croît d'année en année. De plus en plus, hommes et enfants montrent leur amour, leur affection ou simplement leur respect pour les femmes en leur offrant un bouquet de fleurs. Mais derrière ce geste romantique se cache une vérité cruelle : la majorité des roses offertes à la gent féminine belge ont été cultivées par des femmes africaines, souvent dans des conditions de vie et de travail déplorables.

C'est pourquoi l'artiste belge Pieter Embrechts, dans une campagne de sensibilisation en ligne, appelle les gens à faire plaisir à plusieurs femmes à la fois : celles d'ici, à qui les roses sont offertes, et de là-bas, qui les cultivent. Le label Fairtrade sur les roses témoigne de conditions de travail sûres, écologiques et dignes, d'une sécurité sociale et d'un salaire correct pour le personnel des pays africains.

"Il faut que quelque chose bouge", déclare Pieter Embrechts. "Les roses que nous achetons en Belgique sont souvent cultivées par de jeunes femmes sans qualification, recrutées dans des plantations sous contrats temporaires et avec des droits sociaux quasiment inexistants : aucune assurance, pas de congé de maternité, salaire insuffisant, exposition aux produits chimiques sans vêtements de protection. Sans parler du harcèlement sexuel, qui n'est pas rare dans les plantations", relate-t-il, témoignant de son engagement pour cette action.

Appel
"Comme souvent, la situation doit changer par la base, entraînant un effet de cascade", explique Lily Deforce, directrice de Fairtrade Belgium. "La demande et l'offre doivent toutes deux changer de cap et évoluer vers plus de durabilité. Toute la chaîne du secteur floral, du consommateur jusqu'à la criée, en passant par le fleuriste et le supermarché, doit prendre conscience de la gravité de la situation. Pour l'instant, moins de 1 % des roses commercialisées en Belgique sont issues du commerce équitable."

Par cette action, Pieter Embrechts appelle d'abord les consommateurs à demander des roses Fairtrade, que ce soit au supermarché ou chez le fleuriste. Dès lors, ceux-ci pourront réagir et commander des lots de fleurs Fairtrade, les intégrer à leur assortiment et les recommander à leurs clients. On crée ainsi un cercle vertueux. 
Malheureusement, le commerce équitable ne produit pas encore beaucoup de roses. De ce fait, le fleuriste et le gérant de supermarché ne sont pas toujours en mesure d'en trouver en quantités suffisantes. C'est pourquoi il faut remonter à l'échelon supérieur et inciter les grossistes et les criées à emboîter le pas et répondre aux demandes du consommateur.

Lily Deforce conclut : "Par cette action, nous espérons briser le cercle vicieux et permettre aux femmes des plantations de roses d'accéder à des droits sociaux corrects et un salaire équitable. Qui n'aimerait pas faire plaisir à plusieurs femmes à la fois ?"

Visionnez le message de Pieter Embrechts 

Lisez le récit de Rosemary Achieng et d'autres femmes ou consultez les informations de fond.

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