Changement stratégique pour passer à la vitesse supérieure
Pour
 fêter son quart de siècle d'existence, Max Havelaar change de nom et 
devient Fairtraide Belgium. De cette façon, le label bien connu de 
produits Fairtrade veut renforcer sa présence dans les rayons des 
supermarchés et toucher un public plus large. Cette évolution s'avère 
nécessaire parce que seule une augmentation de volume permettra de doper
 le Fairtrade à l'échelle mondiale et d'assurer un avenir plus durable à
 plus d'agriculteurs de l'hémisphère sud. Fairtrade Belgium se fixe 
comme objectif d'amener chaque Belge à consommer quotidiennement un 
produit Fairtrade.
"Fairtrade est fier de ses réalisations. Il 
représente aujourd'hui des flux de marchandises pour une valeur annuelle
 de 5 milliards d'euros. Environ 1,5 million d'agriculteurs actifs dans 
70 pays fournissent les matières premières nécessaires à plus de 27 000 
produits distribués par des organismes comme Ethiquable, les grandes 
chaînes de supermarchés comme Colruyt, Delhaize ou Carrefour, et 
toujours plus d'épiceries et autres boutiques spécialisées. De grandes 
multinationales comme Unilever, Starbucks et Nestlé et autres PME font 
certifier leurs produits par le label Fairtrade. Après 25 ans 
d'existence, notre palmarès est convaincant. Mais pour que le Fairtrade 
ait vraiment un impact dans les pays en développement, nous devons 
passer la vitesse supérieure et toucher un public plus large, cela sans 
jamais écorner l'intégrité de notre label. C'est le coeur de notre 
stratégie d'avenir", explique Lily Deforce, directrice Fairtrade 
Belgium.
Changer le monde... en consommant
En
 Belgique, 68 % des consommateurs connaissent le label Fairtrade et 48 %
 achètent, chaque année, un des 1600 produits Fairtrade proposés en 
magasin, soit une valeur flirtant avec les 100 millions d'euros. La 
confiance dans les produits Fairtrade est d'ailleurs très grande (93 %).
Pour
 renforcer cette tendance positive, Max Havelaar profite du 25ème 
anniversaire du label pour modifier son nom en Fairtrade Belgium. "De 
cette façon, nous nous alignons mieux sur les organisations soeurs des 
autres pays. Le label international Fairtrade gagne ainsi en visibilité.
 C'est nécessaire sur un marché globalisé et pour nous rapprocher de nos
 producteurs pour qui le nom Fairtrade est familier. C'est aussi plus 
clair pour le consommateur. En Belgique, Max Havelaar est injustement 
associé par grand nombre de personnes à une marque de café. Nos 
recherches nous ont convaincus que le nom Fairtrade Belgium épouse, 
mieux que notre ancien nom Max Havelaar, la réalité que nous 
représentons", explique encore Lily Deforce.
Ce changement de nom 
n'est pas sans conséquence sur la stratégie. Tout d'abord, c'est par ce 
biais que Fairtrade Belgium veut répondre aux nombreux défis s'annonçant
 à lui. Chaque année, le consommateur dépense en moyenne 21,4 € en 
produits Fairtrade. Si la durabilité est un critère important à ses 
yeux, le prix l'est tout autant, sinon plus. Il souhaite que le 
fournisseur lui propose un assortiment durable, de sorte qu'il n'ait pas
 à choisir. Avec ses fournisseurs, Fairtrade Belgium veut dès lors 
entreprendre des actions pour ancrer davantage Fairtrade dans le 
comportement d'achat et le style de vie du consommateur. En optant 
davantage pour les produits Fairtrade, le consommateur peut changer le 
monde... simplement en consommant. Les campagnes visent à le convaincre 
d'utiliser à terme au moins un produit Fairtrade par jour.
La clé? Les entreprises!
Pour
 atteindre cet objectif ambitieux, Fairtrade Belgium veut renforcer les 
accords de coopération avec les chaînes de magasins et les commerces, de
 même qu'avec les producteurs d'aliments et d'articles Fairtrade. Ce 
sont eux qui, plus que jamais, détiennent la clé du succès. Pour un 
nombre toujours plus grand d'entreprises, la durabilité devient une 
priorité. Cela crée de nouvelles opportunités de collaboration. "Par 
expérience, nous savons que les entreprises, et en particulier les 
distributeurs, sont très attentifs aux attentes du consommateur. Ils 
peuvent en effet lui proposer et même promouvoir davantage de produits 
Fairtrade, pour qu'il adopte, au fil du temps, des habitudes d'achat et 
un mode de vie plus durables. Le succès de cette méthode se révèle par 
des initiatives, comme la campagne Bananaboost, qui par leur 
accessibilité, parviennent facilement à convaincre l'acheteur d'opter 
pour un produit Fairtrade. Notre avenir tient donc dans notre capacité à
 augmenter les volumes de ventes de produits Fairtrade, afin d'être, 
bien plus que par le passé, un pont entre le commerce international 
conventionnel et l'aide au développement. C'est en effet là que réside 
la force de Fairtrade", conclut Lily Deforce.
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