mercredi 5 septembre 2012

Des « Max Havelaar » dans les pays en développement


Le premier en Afrique du Sud
Jusqu’en 2009, aucune des organisations octroyant le label « Fairtrade » (comme Max Havelaar) ne se trouvait dans un pays en développement. Cette carence est depuis lors comblée avec la création du « Fairtrade Label South Africa ». Sa raison d’être : construire un marché national pour les produits sud-africains labellisés « Fairtrade » ; à savoir du thé, de la sauce chili, du café, et beaucoup de vin, le tout produit par une soixantaine de coopératives locales.
Et le succès est au rendez-vous. En 2010, les Sud-Africains ont acheté pour 18,4 millions de rands (1,7 million d’euros) de produits équitables, ce qui représente une hausse de 323% par rapport à  2009. 
Ce premier « Max Havelaar » dans un pays en développement augure-t-il d’un raz de marée ? L’organisation internationale de certification y croit dur comme fer. « Il y a déjà beaucoup d’intérêt de groupes en Amérique latine, Asie et Europe de l’Est qui veulent développer les ventes équitables dans leurs pays. »

Un petit frère au Kenya
Le Kenya est le second pays à proposer le label Fairtrade à ses consommateurs. L’entreprise Dormans Coffee a pris les devants en introduisant, au troisième trimestre 2010, sa marque de CAFE SAFARI Kenya certifiée Fairtrade. Le Kenya Tea Development Authority (KTDA) ­ l’Office du développement de l’industrie théière du Kenya -, un acteur majeur dans le secteur du thé, a également exprimé son soutien envers l’initiative.
La question fondamentale était de savoir si les Kenyans étaient prêts à consommer des produits équitables. Fairtrade Africa, (le réseau régional de producteurs africains inscrits dans les registres de Fairtrade International,  a demandé à l’Université de Cambridge d’étudier la question, … et les résultats ont mis en lumière un énorme potentiel de croissance. Non seulement le Kenya compte de nombreux expatriés, déjà conscientisés au commerce équitable dans leurs pays d’origine, mais le pays dispose également d’une classe moyenne de plus en plus importante, sensible au développement de l’Afrique.

Extrait de la brochure du Trade for Development Centre : "Le commerce équitable Sud-Sud", 2ème édition, décembre 2011. téléchargeable gratuitement.

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